• Le 29 mai 2005

    Le 29 mai 2005

    Il y a quinze ans, NOUS le Peuple français avons tenu tête au Grand Capital. NOUS avons voté, non comme il s'attendait que nous votions, mais après avoir patiemment décortiqué un texte ardu certes, mais dont le but était clair : parachever notre mise en esclavage par ceux qui veulent TOUT posséder, y compris nos pensées.

    Ce jour-là, nous les avons mis en porte-à-faux, car ils ne s'y attendaient pas. Eux-même, semble-t-il, furent trompés par les sondages, qui annonçaient leur victoire, assez limitée, mais victoire tout de même.

    Ah, pourtant un ancien président de la République française avait pris lui-même sa plume pour écrire "un beau texte" tout enrubanné de tromperies. Le même ancien président français avait co-signé en tant que ministre des finances une loi tendant à subordonner de façon elliptique l'État à la finance mondiale, et ce dès janvier 1973.

    O surprise ! réveillés par des visionnaires attachés à protéger la souveraineté populaire, les citoyens français ont cherché, et trouvé, ce qui n'allait pas dans ce texte. Ce qui n'allait pas, c'était des troupeaux entiers de dispositions inac-ceptables. Non, il n'était pas question de se plier à de telles servitudes.

    Le plus pertinent de ces visionnaires fut un simple prof de Montpellier, qui sut décortiquer et expliquer avec élégance là où cela faisait mal. Ses explications remplirent les forums de discussion de la France tout entière. Elle portèrent leurs fruits. Depuis Étienne Chouard est la victime, à chaque occasion, du ressentiment des Autres,  frustrés de leur proie. Enfin, voyons, il est tout sim-plement impensable de leur tenir tête : c'est pourtant ce qu'il fit.

    Cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard les Néerlandais infligèrent la même punition à ces Messieurs les Banksters.

    Jamais désarçonnés complètement, ceux-ci appliquèrent la phrase-boutade de Berthold Brecht : ils ont dissous le Peuple, en faisant voter contre la VOLONTÉ POPULAIRE un texte très proche dans le contenu, mais très dissemblable sur la forme, par des parlementaires subjugués : on appelle cela un coup d'État, et aussi une forfaiture. Il y avait eu un précédent, le 10 juillet 1940. Dans les deux cas, une seule punition : TOUS les textes désormais votés par la représentation nationale (qui de ce fait ne l'est plus) sont sans valeur, et un jour le Peuple reprendra la main, toute cette période sera effacée, comme l'avaient été les édits pondus par le régime de Vichy.

    Ces Messieurs l'ont peut-être oublié : dissous par leur volonté malsaine, le Peuple est pourtant toujours là. Parfois il gagne, comme il l'a montré au Larzac (1974), à Plogoff (1981), à Erdeven (2006), à Notre Dame des Landes (2018).... Rien n'est joué d'avance, ce sont toujours des rapports de force, où nos adversaires s'ingénient à démoraliser le plus de personnes possibles.

    Ne baissons pas les bras : les luttes continuent, elles sont nombreuses malheureusement, hélas souvent ce sont les même, mieux renseignés et mieux sensibilisés peut-être, qui se battent sur plusieurs fronts.


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