• Je ne suis pas européen, je ne l’ai jamais été. Depuis plus de mille ans, les familles dont je descends, et pour lesquelles dix kilomètres étaient le bout du monde se sont suffi de ce minuscule coin de Terre.

    Des estrangers (rendez-vous compte, venus de cinquante kilomètres et plus) ont résolu de troubler ce qui n’était pas un paradis, mais un endroit où l’on vivait, tout simplement. Presque toujours paysans (l’un d’eux, mon arrière-grand-père, était menuisier-charpentier-ébéniste) mes ancêtres comptaient en saisons, en temps de maturation du vin, des jeunes animaux, de nouvelles vies humaines, et mettaient de côté le fruit des récoltes, non par esprit de lucre, mais en prévision des inévitables vaches maigres. Leur vie était frugale, les vacances n’existaient pas, mais ils savaient s’arrêter un peu pour admirer un soleil couchant, des jeunes en train de danser, pour saluer l’arrivée d’un nouveau-né ou le départ d’un ami dans le noir corbillard. Leur vie était à la fois simple, et d’une complexité rare, parce qu’ils étaient les maîtres de leurs gestes…

    Après mon père, usé avant l’âge, je n’ai connu que les vrais paysans (oui, encore) de la zone protégée de Notre Dame des Landes, chez qui je retrouvais ce sens du temps à une époque où des compteurs de microsecondes ne savaient plus ce qu’est un ciel bleu, une libellule perchée sur un nénuphar, une alouette célébrant de son chant le nid dont elle se rend responsable.

    Non, je ne suis pas européen, ce contexte n’a rien à voir pour moi tant le complexe géographique Europe est disparate et ne peut PAS prétendre à l’unité.


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  • Décidément tout plaide pour dissoudre tout simplement l’union européenne, parce que l’économie n’est pas le seul facteur à considérer : par exemple les cultures étaient et restent incompatibles. Les langues, supports de ces cultures doivent reprendre de l’allant et de la force, face à un faux anglais qui n’est même pas une langue de l’union, et qui culturellement est très appauvrissant. Faire perdurer ensemble des carottes et des poireaux, à part dans la soupe, c’est aberrant.

    On observe des divergences très importantes également dans le Droit, celui des pays nordiques n’a rien à voir avec les nuances du sud basées sur le droit romain. Les systèmes éducatifs comportent également beaucoup de différences. Rien que le fait de tenter de faire cohabiter l’intégration à la française, et le communautarisme dans d’autres pays, non, cela ne passe pas.. Et ainsi de suite. En fait le clivage se situe entre pays du nord et pays du sud, en particulier du tour de la Méditerranée. Je pense que Emmanuel Todd serait d’accord avec ces précisions.

    Ces réflexion sont venues à la suite de ce très intéressant article-entretien avec Jacques Sapir.

     


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  • En fait , QUI est la base de ce concept de "bloc-BAO" dont on a constaté la présence ? Il ne s'agit que de quelques familles, probablement peu équilibrées de génération en génération, qui pour compenser un manque "d'amour-de-soi" se jettent dans une course en avant du Besoin de Pouvoir. Course sans doute vaine, insatiable, mais course redoutable parce qu'elle joue avec des milliards d'humains comme si ce n'étaient que des fourmis, ou à peine.
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    Voilà probablement un bon millénaire que cela dure, avec des périodes fastes, et d'autres bien plus discrètes. Il se pourrait que, dans les circonstances actuelles, nous en soyons à un sommet particulièrement élevé, mais particulièrement périlleux : devant celui-ci pourrait se révéler un gouffre brutal, noyé pour le moment dans un "brouillard-de-guerre" particulièrement épais aussi.
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    Préparons-nous à nous occuper de ces personnages de la façon dont ils le méritent, car leur identité ne fait aujourd'hui guère de doute. Sans doute faudra-t-il construire à leur usage de grandes maisons blanches où enfin ils se sentiront protégés.
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    Seule difficulté : l'humanité en vaut-elle la peine ? Nous constatons chaque jour, y compris dans nos propres familles, des humains déshumanisés, envoûtés, qui en arrivent à ne plus "croire" que de bien commodes récits où tout est mensonge. Pour ceux qui ont réussi soit à rester éveillés, soit à le redevenir, l'effort pour dessiller les yeux de leurs compatriotes pourrait bien se révéler colossal, voire fort près de l'irréalisable. Sans doute serait-il nécessaire de guetter un signe libérateur, ou un être à la fois droit et charismatique, dont les foules pourraient s'enticher. Cela pourrait rompre l'envoûtement actuel. En tout cas, pour le moment, ce personnage, ou cet évènement, ne sont pas au goût du jour.


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  • Schisme et sous-schismes

    Ne nous y trompons pas. Il y a plus de mille ans, une civilisation doublée d'une culture a subi un schisme. Dans une aire constituée de l'Est du promontoire européen et du Sud-Ouest de l'Asie, d'où cette civilisation était partie en fait, elle a continué à prospérer, avec des hauts et des bas, jusqu'à aujourd'hui. On l'appelle d'ailleurs l'Orthodoxie, car il n'y a pas qu'un aspect religieux, mais tout un ensemble d'évidences, basées sur la morale naturelle et sur la Terre-Mère que l'on respecte.

    De l'autre côté, dans la partie occidentale du promontoire européen, naquit dans le Latium un esprit révolutionnaire qui bouscula la sagesse pour l'asservir, et conduisit à déifier UN homme. Ce geste inconcevable eut pour conséquence que l'humain refusa de n'être qu'un humble habitant de la Terre, pour en devenir le MAÎTRE par tous les moyens. Cela eut pour conséquence que Rome devint le Centre du Monde connu, et voulut l'agencer à sa manière. Quitte à prendre le meilleur des territoires envahis, car les Latins ne savaient qu'accaparer, et fort peu innover et créer. Le meilleur fut pris en Grèce, chez les Celtes, ailleurs en somme.

    Le sort des armes continua à s'acharner : en 732 les cultivés Maures de Cordoue furent bousculés par les hordes hirsutes de Carl Martieaux le Franc. La grande civilisation des Ommeyades commença alors à reculer. Les Romains déjà décadents devinrent anecdotiques.

    Il faudra attendre le XIe siècle, pour voir apparaître dans les étendues proches de l'océan un renouveau de civilisation original, qui se traduisit par la merveilles que constituaient les cathédrales, livre ouvert à ceux qui ne savaient pas lire.Notons bien que ce renouveau correspond à un retour des Croisades qui fut sûrement fructueux. Est-ce un hasard si alors émergea par exemple un penseur comme Abélard ? Si, à peu près au même moment, surgirent les troubadours ? Mais la doxa veillait, et noya dans le sang ces Cathares qui "ne pensaient pas comme il faut" car ils étaient plus proches de l'orthodoxie orientale que des préceptes léonins de Rome ; quant à Abélard, il fut durement marqué dans sa chair.

     

    Toujours dans cette même période, ces trublions qu'étaient les hommes du nord, les Normands, s'en furent prendre pied sur l'île d'à côté, et y imprimer leur marque aux côtés d'autres hommes du nord, plus frustes encore : les Saxons. Y naquit donc une "civilisation" très originale, dure, âpre, et toujours plus lointaine vis-à-vis de Constantinople.

     

    Celle-ci tomba aux mains des disciples de Mohammed, qui avait unifié un polythéisme alors courant sous l'influence des sectes palestiniennes du nord de son désert. C'est alors que Moscou prit la relève de l'orthodoxie, et continue aujourd'hui à la conserver jalousement, parce que précisément elle est fragile.

     

    De l'autre côté, toujours pour se débarrasser de personnes non souhaitées, les fortes têtes, les voleurs, les sectaires de plus en plus extrémistes, les commerçants les plus âpres au gain s'embarquèrent vers ce "nouveau" continent toujours plus à l'ouest, et l'asservirent à leur manière violente. Sauvages, ils s'imaginèrent créer une nouvelle civilisation sur les bribes d'éthique qui leur restait, mais ces bribes consistaient le plus souvent en une haine de l'autre que l'on sent supérieur, ce qui leur était insupportable. Ils bâtirent donc un château dont les moellons n'étaient que des barils de poudre. Château qu'ils décrétèrent imprenable, mais d'où ils s'élancèrent pour "convertir" tout le vivant à leur éthique si particulière. Comme les soudards-"moines" de la Sainte Inquisition, tous ceux qui n'étaient pas avec eux étaient contre eux, en une logique manichéiste implacable.

     

    C'est alors qu'ils prirent prétexte de grognements entre pays du Vieux Continent pour s'en mêler, commercialement d'abord (on vend des armes des deux côtés), puis sous la forme de petits détachements armés quand le sort des armes ne faisait déjà plus de doute – on n'est jamais trop prudent – et qu'à la fin il vaut mieux être du côté du vainqueur, quitte à l'évincer avec "délicatesse" pour se considérer comme "le vainqueur" (de la vingt-cinquième heure). Cette manœuvre réussit deux fois, pendant que l'île des Normands et Saxons s'arrangea deux fois également à susciter des conflits mondiaux sans paraître y toucher.

     

    Que devint l'évêque de Rome, pendant ces tribulations ? De fil en aiguille il ne fut plus qu'un pion que les politiciens déplacent au gré de leurs besoins, au point qu'aujourd'hui ses positions proclamées paraissent toujours plus schismatiques par rapport au schisme d'il y a 1300 ans. Quand on n'a plus de base, les dérives sont inévitables.

     

    Bilan aujourd'hui.

    L'orthodoxie russe tient le coup, malgré les coups de boutoir de l'autoproclamé Maître du Monde, et de ses manœuvriers. L'Europe de l'ouest est en ruines, grâce aux excellents conseils du même Maître. Tout ce qui constitue une vraie civilisation est détruit, le Profit en monnaie, et "possessions" diverses y compris et surtout le POUVOIR, en tient lieu. Le Bien, le Beau, l'Honneur, le Grand sont bannis au profit du GROS, du sale, du grotesque, du vil, du lâche, du vénal, afin que ne subsistent plus que le Potentat et les esclaves consentants.

     

    MAIS l'Orthodoxie résiste. Il est vraisemblable que nous allions vers un affrontement majeur, entre celle-ci qui s'est préparée au choc, et qui a de la mémoire, et un Empire échevelé, fantasque, cruel (mais ne l'admettant pas), affaibli (mais refusant de voir ses faiblesses), un Empire qui cultive le Mal parce qu'il y trouve des attraits, un Mal sous toutes ses formes, délibérément contraire à la Vie.

     

    Bientôt sans doute, résonnera la dernière trompette, et se concrétisera l'Apocalypse (qui veut dire Révélation), qui avait été écrite sur l'île de Patmos, en pleine Orthodoxie. Alors peut-être verrons-nous ce qu'un tout jeune homme avait couché sur le papier, il y a presque toute une vie, alors qu'il était encore croyant.

     

    le 23/04/1965
    A l'aube du dernier jour


    La trompette a sonné dans le dernier matin.arbre mort1
    Un murmure a couru sur la terre endormie.
    Dans leurs trous les squelettes ont gémi à la fin.
    Là-bas, vers l'orient, la nuée assoupie
    Se déchire soudain, et dans un grand fracas  Une main sort de terre, en soulevant un chêne,
    Et un pied se fait jour dans un tas de gravats,
    Et la jambe le suit, bousculant la fontaine.

    arbre mort2

     

     

    La Mort épouvantée cache entre ses deux bras
    Sa hideuse figure, que creusent les orbites.
    Les scorpions, les crapauds, les serpents, les cobras
    S'enfuient de tous côtés, loin des lieux qu'elle habite
    Et le Fils de l'Homme
    vient.

     


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  • Il faut le marteler, encore et toujours.

    Il y a UN agresseur dans le monde, c'est Washington. Il a pris la relève de Londres qui a fait autant de choses horribles (dont la création de deux guerres mondiale, en sous-main bien sûr), mais pendant encore plus longtemps. C'est "dans leur culture", dans la mesure où ils savent ce que cela veut dire.

    Actuellement, c'est au Venezuela, à Cuba, en Syrie, voire encore en Irak ou en Afghanistan, mais aussi en Ukraine et du côté de la Baltique, que les efforts se portent. Si on y regarde bien, et en comptant tout ce qui s'accomplit par personnes, gouvernements, mercenaires interposés, c'est comme d'habitude au moins la moitié du monde, anglo-saxon ou pas, qui est concerné. A croire que chez eux, respirer ne peut se concevoir sans agresser.

    L'agresseur éventuel est toujours le même

    Comment le Monde Libre, celui qui n'est pas sous leur coupe, peut-il s'en débarrasser ? Eh oui, le Monde Libre, c'est celui qui leur dit NON. C'est l'inversion des valeurs, comme toujours. Si on leur disait que les Chinois sont plus libres qu'eux, il y aurait comme des hoquets, et pourtant ! Il faut se souvenir que la propagande, via la télévision, l'école et le reste, commence dès le biberon à très haute dose : c'est ainsi que ceux qui pensent être des citoyens ne sont trop souvent que des pantins, particulièrement ceux qui ont une certaine instruction.

    On notera que Bruxelles est LA succursale, inventée autrefois par l'OSS dont Jean Monnet n'était qu'un agent, et quand on sait qui fut le premier président de la Commission européenne..... on en comprend encore plus. Sachant que cette UE n'est que le côté face d'une pièce dont le côté pile prédominant s'appelle l'OTAN, toujours commandée par un général ou un amiral US, on peut se dire que, s'exprimant en français très populaire, « on est mal barrés. »

    L'agresseur éventuel est toujours le même

    Oui, l'agresseur tous azimuts, à 360°, c'est justement celui qui "nous" commande. On appelle cela un ENVAHISSEUR.  Pas étonnant que pour brouiller les pistes, un certain cinéma nous abreuve d'aliens sanguinaires...


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