• Schisme et sous-schismes

    Ne nous y trompons pas. Il y a plus de mille ans, une civilisation doublée d'une culture a subi un schisme. Dans une aire constituée de l'Est du promontoire européen et du Sud-Ouest de l'Asie, d'où cette civilisation était partie en fait, elle a continué à prospérer, avec des hauts et des bas, jusqu'à aujourd'hui. On l'appelle d'ailleurs l'Orthodoxie, car il n'y a pas qu'un aspect religieux, mais tout un ensemble d'évidences, basées sur la morale naturelle et sur la Terre-Mère que l'on respecte.

    De l'autre côté, dans la partie occidentale du promontoire européen, naquit dans le Latium un esprit révolutionnaire qui bouscula la sagesse pour l'asservir, et conduisit à déifier UN homme. Ce geste inconcevable eut pour conséquence que l'humain refusa de n'être qu'un humble habitant de la Terre, pour en devenir le MAÎTRE par tous les moyens. Cela eut pour conséquence que Rome devint le Centre du Monde connu, et voulut l'agencer à sa manière. Quitte à prendre le meilleur des territoires envahis, car les Latins ne savaient qu'accaparer, et fort peu innover et créer. Le meilleur fut pris en Grèce, chez les Celtes, ailleurs en somme.

    Le sort des armes continua à s'acharner : en 732 les cultivés Maures de Cordoue furent bousculés par les hordes hirsutes de Carl Martieaux le Franc. La grande civilisation des Ommeyades commença alors à reculer. Les Romains déjà décadents devinrent anecdotiques.

    Il faudra attendre le XIe siècle, pour voir apparaître dans les étendues proches de l'océan un renouveau de civilisation original, qui se traduisit par la merveilles que constituaient les cathédrales, livre ouvert à ceux qui ne savaient pas lire.Notons bien que ce renouveau correspond à un retour des Croisades qui fut sûrement fructueux. Est-ce un hasard si alors émergea par exemple un penseur comme Abélard ? Si, à peu près au même moment, surgirent les troubadours ? Mais la doxa veillait, et noya dans le sang ces Cathares qui "ne pensaient pas comme il faut" car ils étaient plus proches de l'orthodoxie orientale que des préceptes léonins de Rome ; quant à Abélard, il fut durement marqué dans sa chair.

     

    Toujours dans cette même période, ces trublions qu'étaient les hommes du nord, les Normands, s'en furent prendre pied sur l'île d'à côté, et y imprimer leur marque aux côtés d'autres hommes du nord, plus frustes encore : les Saxons. Y naquit donc une "civilisation" très originale, dure, âpre, et toujours plus lointaine vis-à-vis de Constantinople.

     

    Celle-ci tomba aux mains des disciples de Mohammed, qui avait unifié un polythéisme alors courant sous l'influence des sectes palestiniennes du nord de son désert. C'est alors que Moscou prit la relève de l'orthodoxie, et continue aujourd'hui à la conserver jalousement, parce que précisément elle est fragile.

     

    De l'autre côté, toujours pour se débarrasser de personnes non souhaitées, les fortes têtes, les voleurs, les sectaires de plus en plus extrémistes, les commerçants les plus âpres au gain s'embarquèrent vers ce "nouveau" continent toujours plus à l'ouest, et l'asservirent à leur manière violente. Sauvages, ils s'imaginèrent créer une nouvelle civilisation sur les bribes d'éthique qui leur restait, mais ces bribes consistaient le plus souvent en une haine de l'autre que l'on sent supérieur, ce qui leur était insupportable. Ils bâtirent donc un château dont les moellons n'étaient que des barils de poudre. Château qu'ils décrétèrent imprenable, mais d'où ils s'élancèrent pour "convertir" tout le vivant à leur éthique si particulière. Comme les soudards-"moines" de la Sainte Inquisition, tous ceux qui n'étaient pas avec eux étaient contre eux, en une logique manichéiste implacable.

     

    C'est alors qu'ils prirent prétexte de grognements entre pays du Vieux Continent pour s'en mêler, commercialement d'abord (on vend des armes des deux côtés), puis sous la forme de petits détachements armés quand le sort des armes ne faisait déjà plus de doute – on n'est jamais trop prudent – et qu'à la fin il vaut mieux être du côté du vainqueur, quitte à l'évincer avec "délicatesse" pour se considérer comme "le vainqueur" (de la vingt-cinquième heure). Cette manœuvre réussit deux fois, pendant que l'île des Normands et Saxons s'arrangea deux fois également à susciter des conflits mondiaux sans paraître y toucher.

     

    Que devint l'évêque de Rome, pendant ces tribulations ? De fil en aiguille il ne fut plus qu'un pion que les politiciens déplacent au gré de leurs besoins, au point qu'aujourd'hui ses positions proclamées paraissent toujours plus schismatiques par rapport au schisme d'il y a 1300 ans. Quand on n'a plus de base, les dérives sont inévitables.

     

    Bilan aujourd'hui.

    L'orthodoxie russe tient le coup, malgré les coups de boutoir de l'autoproclamé Maître du Monde, et de ses manœuvriers. L'Europe de l'ouest est en ruines, grâce aux excellents conseils du même Maître. Tout ce qui constitue une vraie civilisation est détruit, le Profit en monnaie, et "possessions" diverses y compris et surtout le POUVOIR, en tient lieu. Le Bien, le Beau, l'Honneur, le Grand sont bannis au profit du GROS, du sale, du grotesque, du vil, du lâche, du vénal, afin que ne subsistent plus que le Potentat et les esclaves consentants.

     

    MAIS l'Orthodoxie résiste. Il est vraisemblable que nous allions vers un affrontement majeur, entre celle-ci qui s'est préparée au choc, et qui a de la mémoire, et un Empire échevelé, fantasque, cruel (mais ne l'admettant pas), affaibli (mais refusant de voir ses faiblesses), un Empire qui cultive le Mal parce qu'il y trouve des attraits, un Mal sous toutes ses formes, délibérément contraire à la Vie.

     

    Bientôt sans doute, résonnera la dernière trompette, et se concrétisera l'Apocalypse (qui veut dire Révélation), qui avait été écrite sur l'île de Patmos, en pleine Orthodoxie. Alors peut-être verrons-nous ce qu'un tout jeune homme avait couché sur le papier, il y a presque toute une vie, alors qu'il était encore croyant.

     

    le 23/04/1965
    A l'aube du dernier jour


    La trompette a sonné dans le dernier matin.arbre mort1
    Un murmure a couru sur la terre endormie.
    Dans leurs trous les squelettes ont gémi à la fin.
    Là-bas, vers l'orient, la nuée assoupie
    Se déchire soudain, et dans un grand fracas  Une main sort de terre, en soulevant un chêne,
    Et un pied se fait jour dans un tas de gravats,
    Et la jambe le suit, bousculant la fontaine.

    arbre mort2

     

     

    La Mort épouvantée cache entre ses deux bras
    Sa hideuse figure, que creusent les orbites.
    Les scorpions, les crapauds, les serpents, les cobras
    S'enfuient de tous côtés, loin des lieux qu'elle habite
    Et le Fils de l'Homme
    vient.

     


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  • Il faut le marteler, encore et toujours.

    Il y a UN agresseur dans le monde, c'est Washington. Il a pris la relève de Londres qui a fait autant de choses horribles (dont la création de deux guerres mondiale, en sous-main bien sûr), mais pendant encore plus longtemps. C'est "dans leur culture", dans la mesure où ils savent ce que cela veut dire.

    Actuellement, c'est au Venezuela, à Cuba, en Syrie, voire encore en Irak ou en Afghanistan, mais aussi en Ukraine et du côté de la Baltique, que les efforts se portent. Si on y regarde bien, et en comptant tout ce qui s'accomplit par personnes, gouvernements, mercenaires interposés, c'est comme d'habitude au moins la moitié du monde, anglo-saxon ou pas, qui est concerné. A croire que chez eux, respirer ne peut se concevoir sans agresser.

    L'agresseur éventuel est toujours le même

    Comment le Monde Libre, celui qui n'est pas sous leur coupe, peut-il s'en débarrasser ? Eh oui, le Monde Libre, c'est celui qui leur dit NON. C'est l'inversion des valeurs, comme toujours. Si on leur disait que les Chinois sont plus libres qu'eux, il y aurait comme des hoquets, et pourtant ! Il faut se souvenir que la propagande, via la télévision, l'école et le reste, commence dès le biberon à très haute dose : c'est ainsi que ceux qui pensent être des citoyens ne sont trop souvent que des pantins, particulièrement ceux qui ont une certaine instruction.

    On notera que Bruxelles est LA succursale, inventée autrefois par l'OSS dont Jean Monnet n'était qu'un agent, et quand on sait qui fut le premier président de la Commission européenne..... on en comprend encore plus. Sachant que cette UE n'est que le côté face d'une pièce dont le côté pile prédominant s'appelle l'OTAN, toujours commandée par un général ou un amiral US, on peut se dire que, s'exprimant en français très populaire, « on est mal barrés. »

    L'agresseur éventuel est toujours le même

    Oui, l'agresseur tous azimuts, à 360°, c'est justement celui qui "nous" commande. On appelle cela un ENVAHISSEUR.  Pas étonnant que pour brouiller les pistes, un certain cinéma nous abreuve d'aliens sanguinaires...


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  • UNI, LE PEUPLE A TOUJOURS RAISON

     

    Commémorons avec ferveur deux évènements, qui malgré les apparences ont le même fondement.

    Le 28 mai 1871 le Peuple de Paris, acculé, désarmé, abandonné, finissait de tomber sous les coups du Capitalisme triomphant, apr_s avoir inventé beaucoup d’innovations magnifiques, comme la séparation des églises et de l’État, l’école publique, laïque et gratuite… en si peu de mois !

    Les dernières victimes au cimetière du Père Lachaise versèrent leur sang pour que rien ne soit oublié. Il y a cent cinquante ans, c ’était hier.

    Le 29 mai 2005 le Peuple de France, au mépris des attentes du Grand Capital, dit NON à une structure supranationale qui avait pour ambition de tuer notre pays UN, Laïque, fraternel et porteur de l’égalité des droits et des devoirs. Malgré une propagande qui n’a pas cessé, bien au contraire, cette volonté perdure même si ceux qui la professent sont artistement isolés.

    Il ne s’agit pas que de commémorer, il faut garder intacte cette volonté, et le faire savoir.

     

     

     


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  • Je pense que le nœud du problème de la domination anglo-saxonne se situe avant l'an mil. C'est là que se cristallisa, après de longues luttes, la formation d'un peuplement particulier : celui-ci repoussa alors toute la civilisation celte antérieure, dont il ne reste plus guère que des traces dans les contrées "de l'Anglie". Celle-ci fut donc le champ de nombreux allers-retours entre des raids de peuplades frisonnes, danoises... il semble que le vrai berceau des Angles était la région de Kiel, aujourd'hui capitale du Schleswig-Holstein, au nord de l'Allemagne, et incidemment au moyen-âge (XIIe siècle) ville hanséatique, au cœur de ce dispositif. Cela a son importance. La Basse Saxe (Hanovre) en est voisine. N'est-il pas intéressant que l'actuelle dynastie régnante en Anglie ait été fondée par un Duc bas-saxon, Georg Ludwig de Brunswick-Lunebourg ? Le lien paraît très fort.

    L'un dans l'autre, les Celtes en partie chassés, en partie "intégrés" plus ou moins de force, ces régions moins défendables que le montagneux pays de Galles, ou la redoutable Écosse, se trouvèrent habitées par des natifs de toute la façade ouest de l'Europe continentale, de Göteborg à Honfleur.  Peu proches de la terre, ils excellaient bien plus dans les rapines, le troc de métaux divers, l'usure.  Une autre option, quoi. Les Fjords ne sont pas la Beauce ! Donc ils prospéraient grêce au transport de produits, et au commerce. D'où, à nouveau, la Hanse ! Hanse, qui avait des comptoirs jusqu'à La Rochelle (où plus tôt avaient eu lieu maints raids vikings) ou Bordeaux.

    Les anglo-saxons, besogneux boutiquiers bas du front, n'ont aucune idée de ce que peut être une civilisation, parce que pour eux tout s'achète, tout se vend alors que la grandeur, justement, ne peut pas se monnayer. Or ces barbares veulent imposer leur aberration au monde entier, parce que pour eux PLUS égale MIEUX. La mesquinerie élevée au rang d'idéal, Fernand Raynaud répondrait « Y'a comme un défaut ! ».
    .
    C'est d'ailleurs curieux, les évènements de mai 68, suscités comme d'habitude par les anglo-saxons (on a des preuves de leur non-spontanéité), ont vu fleurir en particulier un slogan « On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance », alors qu'il est bien manifeste que les économistes ont les yeux de Chimène pour une belle courbe ascendante.

    L'EMPIRE empire

    ambassadeurs de sympathie


    On prête à Albert Einstein cette citation : « Les Américains (il ne parle pas des peuple Premiers, bien sûr)  sont le seul peuple qui soit passé directement de la barbarie à la décadence ». Je pense que ce n'est pas tout-à-fait exact : ce pays tout en grandissant en barbarie, est aussi passé dans une décadence qui en est l'apothéose.


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  • Le 29 mai 2005

    Il y a quinze ans, NOUS le Peuple français avons tenu tête au Grand Capital. NOUS avons voté, non comme il s'attendait que nous votions, mais après avoir patiemment décortiqué un texte ardu certes, mais dont le but était clair : parachever notre mise en esclavage par ceux qui veulent TOUT posséder, y compris nos pensées.

    Ce jour-là, nous les avons mis en porte-à-faux, car ils ne s'y attendaient pas. Eux-même, semble-t-il, furent trompés par les sondages, qui annonçaient leur victoire, assez limitée, mais victoire tout de même.

    Ah, pourtant un ancien président de la République française avait pris lui-même sa plume pour écrire "un beau texte" tout enrubanné de tromperies. Le même ancien président français avait co-signé en tant que ministre des finances une loi tendant à subordonner de façon elliptique l'État à la finance mondiale, et ce dès janvier 1973.

    O surprise ! réveillés par des visionnaires attachés à protéger la souveraineté populaire, les citoyens français ont cherché, et trouvé, ce qui n'allait pas dans ce texte. Ce qui n'allait pas, c'était des troupeaux entiers de dispositions inac-ceptables. Non, il n'était pas question de se plier à de telles servitudes.

    Le plus pertinent de ces visionnaires fut un simple prof de Montpellier, qui sut décortiquer et expliquer avec élégance là où cela faisait mal. Ses explications remplirent les forums de discussion de la France tout entière. Elle portèrent leurs fruits. Depuis Étienne Chouard est la victime, à chaque occasion, du ressentiment des Autres,  frustrés de leur proie. Enfin, voyons, il est tout sim-plement impensable de leur tenir tête : c'est pourtant ce qu'il fit.

    Cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard les Néerlandais infligèrent la même punition à ces Messieurs les Banksters.

    Jamais désarçonnés complètement, ceux-ci appliquèrent la phrase-boutade de Berthold Brecht : ils ont dissous le Peuple, en faisant voter contre la VOLONTÉ POPULAIRE un texte très proche dans le contenu, mais très dissemblable sur la forme, par des parlementaires subjugués : on appelle cela un coup d'État, et aussi une forfaiture. Il y avait eu un précédent, le 10 juillet 1940. Dans les deux cas, une seule punition : TOUS les textes désormais votés par la représentation nationale (qui de ce fait ne l'est plus) sont sans valeur, et un jour le Peuple reprendra la main, toute cette période sera effacée, comme l'avaient été les édits pondus par le régime de Vichy.

    Ces Messieurs l'ont peut-être oublié : dissous par leur volonté malsaine, le Peuple est pourtant toujours là. Parfois il gagne, comme il l'a montré au Larzac (1974), à Plogoff (1981), à Erdeven (2006), à Notre Dame des Landes (2018).... Rien n'est joué d'avance, ce sont toujours des rapports de force, où nos adversaires s'ingénient à démoraliser le plus de personnes possibles.

    Ne baissons pas les bras : les luttes continuent, elles sont nombreuses malheureusement, hélas souvent ce sont les même, mieux renseignés et mieux sensibilisés peut-être, qui se battent sur plusieurs fronts.


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